Sophie Tadres, ancienne étudiante de notre Faculté Jean Monnet en Licence et désormais en Master 1 droit des affaires européen et international à l’Université de Versailles Saint-Quentin (UVSQ), vous livre son expérience sur le programme de Kula-Lumpur.

Peux-tu nous présenter le programme de Kuala Lumpur en quelques lignes ?

Il s’agit d’une université d’été proposée aux étudiants de L3 et de M1, en collaboration avec Monash university, une université australienne, sur le campus de Kuala Lumpur, en Malaisie. Les étudiants ont l’opportunité de découvrir des cours de droit (3 à 4 cours au choix) dispensés par des professeurs originaires du monde entier, pendant les mois de Juillet et Août.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans cette aventure ?

Je souhaitais me spécialiser en droit international mais je n’avais jamais eu l’occasion de suivre des cours dans ce domaine ou de partir à l’étranger pour étudier le droit comparé. J’ai donc tenté l’aventure pour découvrir cette branche du droit. Ce qui m’a également intéressée, c’est la langue dans laquelle les cours étaient dispensés : l’anglais. C’est une plus-value considérable d’avoir étudié, à la fin de la L3, des cours en anglais dans un pays étranger et d’avoir un diplôme d’une université australienne à la clé.

Quel profil avais-tu en L2 ou L3 pour être sélectionné(e) ? Comment l’entretien avec M. Seraglini s’est-il déroulé ?

Honnêtement, je n’étais pas une excellente élève mais je n’étais pas non plus mauvaise. En L2 et L3, j’avais entre 10 et 13 de moyenne selon les semestres. L’entretien avec M. Seraglini s’est bien déroulé. Il m’a accueilli dans son cabinet, ce qui était impressionnant. Une partie s’est effectuée en français et une autre en anglais. Il m’a demandé mes motivations, le parcours que j’envisageais et pour quelles raisons, mes défauts et souhaitait avoir un aperçu de mon profil de manière générale.

Est-ce que tu avais des cours à suivre sur place ? Est-ce qu’ils t’ont plu ?

Oui, nous avions le choix parmi une liste d’environ huit cours. J’en ai choisi deux : le premier portait sur le droit international des droits de l’Homme et le second sur les relations extérieures de l’UE. Le cours sur les droits de l’Homme m’a énormément plu. En revanche, celui sur le droit de l’UE ne m’a pas vraiment plu. Je suis allée aux six premiers cours (sur dix), puis j’ai arrêté.

Comment évaluerais-tu la charge de travail ?

La charge de travail était très raisonnable. Nous avions quelques préparations à faire avec des textes à lire et à résumer, ainsi que des questions auxquelles répondre. Ils ont conscience que les étudiants sont là pour profiter et voyager, donc il n’y a pas de pression.

Existe-t-il une cohésion de groupe et une bonne ambiance entre les étudiants australiens, français, malaisiens et autres ?

L’ambiance était très agréable. Il y avait beaucoup d’australiens, très peu de malaisiens et des étudiants d’autres pays. On s’échangeait très facilement les cours. On allait boire des verres ensemble, on profitait bien !

As-tu choisi d’habiter dans la ville même de Kuala-Lumpur ? Avec le recul, quelle ville de Malaisie conseillerais-tu aux futurs étudiants du programme ?

L’université de Monash se situe en périphérie de la ville de Kuala Lumpur, à environ 35 min du centre. J’ai habité dans la ville même de Kuala Lumpur. Le coût de la vie est très bas, comparé à l’Europe, donc on peut se permettre d’habiter en centre-ville dans de beaux quartiers. Par contre, c’était un peu loin de la fac. Je me déplaçais en Grab, l’équivalent de Heetch en France. Ce n’était vraiment pas cher et ça me permettait de réduire le temps de trajet.

Même si c’est assez loin de l’université, je conseille quand même aux futurs étudiants d’habiter la ville même de Kuala Lumpur, c’est plus vivant.

Cette expérience t’a-t-elle permis de voyager et de découvrir d’autres villes ou régions de la Malaisie, voire d’autres pays avoisinants ?

Oui, j’ai beaucoup voyagé en Malaisie. L’emploi du temps nous permet vraiment de voyager et de découvrir le pays. Pour ma part, je suis allée à Singapour sans visa (juste avec mon passeport français), en Australie à Sydney avec un visa délivré en 48h, en Indonésie à Bali sans visa également. C’était très enrichissant tant au niveau de l’apprentissage et des études qu’au niveau culturel avec ces beaux voyages.

Quels bons plans ou conseils donnerais-tu pour trouver les loisirs et les sorties près de Kuala-Lumpur ?

Je suis partie toute seule, un peu au feeling. J’ai trouvé des amis là-bas donc au niveau des bons plans, je les découvrais sur place. On partait à l’aventure : dans des régions, des hôtels, des endroits de la ville en regardant sur Internet. On rencontrait des personnes qui nous guidaient. Un conseil que je peux vous donner c’est d’être curieux, de s’aventurer, de rechercher tout ce qu’il y a à faire, en évitant ce qui est dangereux.

Il existe un groupe Facebook d’anciens qui nous donnaient des conseils. Sur place, je discutais surtout avec les autres étudiants du programme pour partager les bons plans.

Quel bilan fais-tu de cette expérience ? A-t-elle permis d’améliorer ton niveau d’anglais ou d’apprendre le malaisien ?

C’est une expérience que je n’oublierai pas, tant au niveau personnel qu’au niveau scolaire. C’était très enrichissant. J’ai eu l’occasion de découvrir à la fois de nouvelles disciplines et de nouvelles méthodes d’enseignement. Il y avait des points de vue très différents en fonction de l’origine des étudiants. Le fait de partir m’a permis de découvrir de nouvelles façons de voir le monde, d’être ouverte. Je pense qu’on devrait nous apprendre à être davantage ouvert sur le monde et curieux.

J’ai rencontré de nombreuses personnes dont certaines avec qui je suis restée en contact. De réelles amitiés se sont liées.

Effectivement, cette expérience m’a permis d’améliorer mon niveau d’anglais. Le fait de rencontrer d’autres personnes m’a forcé à apprendre à mieux communiquer dans cette langue. Aussi, le fait que les cours soient dispensés en anglais m’a permis d’apprendre des mots techniques relatifs à la matière. J’ai également appris quelques mots de malaisiens.

Marine BUAT

Crédit photo : millenniumhotels (https://www.millenniumhotels.com/fr/kuala-lumpur/grand-millennium-hotel-kuala-lumpur/)